Ambroise Tézenas

Echos contemporains
La Maison Guerlain et la photographie fêtent leurs 190 ans

Chacun des photographes impliqués dans cette exposition a dû trouver à s’exprimer dans la double contrainte d’un thème et d’une technique. On voit avec tous comment la personnalité et les obsessions d’un artiste trouvent à s’exprimer quel que soit le terrain de jeu qui leur est proposé. Ambroise Tézenas s’est immergé dans l’histoire du parfum Jicky, séduit autant par son statut de premier parfum moderne que par l’histoire romanesque de sa création. Et puis au moment de commencer à photographier,  c’est le grand portraitiste des villes qui a trouvé à s’exprimer. « Jicky, c’est une date de création hautement symbolique, 1889, et une histoire, celle d’Aimé Guerlain et de son cœur resté en Angleterre. En photographie, le temps de pose de près d’une heure en cours pour L’inconnu du Boulevard du Templede Daguerre s’est réduit. C’est Eugène Atget qui photographie Paris. Avec une chambre grand format, j’ai cherché cette filiation, photographiant en argentique avec des temps de pose longs des lieux emblématiques de Paris et de Londres restés figés dans le temps. Des lieux qu’Aimé Guerlain a certainement traversé en son temps. C’est en tout cas l’histoire que je me suis raconté… Le sol et les bâtiments forment le théâtre de l’action humaine, les objets statiques sont distinguables tandis que l’activité humaine s’efface et redonne ainsi vie à un passé".

Marion Poitrinial. Extrait du catalogue de l'expostion CXC
Commissaire d'exposition: Jean-Luc Monterosso